An 662, création du Duché d’Alsace, Grosne devait être compris dans le domaine de Delle.An 728, Le comte Eberhard donne le domaine à l’abbaye de Murbach. Dans cette période la première église de Grosne fût sans doute construite. Grosne était alors l’agglomération la plus importante, on adjoignit à sa mairie et à sa paroisse tous les hameaux du voisinage, à 5 km à la ronde.

C’est sans doute dans cette période que « naquit » Recouvrance !

En 1032 est créé le comté de Montbéliard pour assurer la protection de l’Alsace du comte de Bourgogne. Entité puissante sur « la porte de Bourgogne » mise en place par l’empereur du Saint Empire Germanique. Elle englobe les terres d’empire d’Ajoie, d’ Elsgau et du Sundgau. Recouvrance en fait alors partie.

En 1105, au moment de la fondation du prieuré de Froidefontaine, Recouvrance faisait partie de la mairie et de la paroisse de Grosne.. En 1324 par le mariage de Jeanne de Ferrette et Albert de Habsbourg, le comté de Ferrette, donc Recouvrance, devient Autrichien (et s’appelle Ruggenfrans).

En 1454 le fief, comme de celui de Grosne, échoit au sire de Montjoie dont un descendant fit construire un château à Recouvrance. Aujourd'hui les ruines de ce château sont noyées sous un des étangs du village.

RECOUVRANCE (RECOUVRANTIA, 1105; RECOURANCE, 1390) même sous la forme latine, RECOUVRANTIA, est un mot dont la physionomie est française, mais dont le sens est sujet à controverse. Toutefois ce qu'on peut admettre comme étant le plus vraisemblable, c'est qu'il dérive de recouvrer, et qu'il désigne le lieu ou habitait le receveur (recouvreur, recuperatorem) des tailles et autres redevances perçues au nom du maître sur les habitants de la seigneurie de GROSNE. Ce qui confirmerait cette interprétation c'est que dans la charte de 1105, il est cité immédiatement après le chef-lieu de la paroisse: le lieu occupait donc le premier rang après GROSNE. Qui connaîtrait bien RECOUVRANCE trouverait peut-être un rapport entre le lieu nommé LA MOUTTE (LA MOTTE) et l'habitation de recouvreur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les armoiries de Recouvrance

Les blasons apparaissent pour la première fois lors de la première croisade (1099). Ils servent à distinguer les multiples compagnies conduites en terres saintes par les seigneurs de la chrétienté. De 1957 à 1960 une commission des archives départementales du territoire de Belfort a défini ce que pourrait être les armoiries des communes du département. Pour Recouvrance, la proposition qu'elle nous fait est la suivante:

« D'azur à trois jumelles d'or à la clef de gueules en pal brochant sur le tout. »

Explication des couleurs

Or : nobelsse Argent : richesse Gueules : prouesses Azur : loyauté Sable : humilité Sinople : honneur Pourpre : largesse

 

 

 

 

 

 

 

 

Reconstitution du château de Montjoie

 

Ruines du château de Montjoie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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